Les cigarettes sont composés de plus de 4 000 substances nocives et les mégots en contiennent tout autant. Ces derniers se retrouvent souvent dans les eaux et les océans, causant ainsi des problèmes environnementaux majeurs. En effet, 1 mégot de cigarette pollue jusqu’à 500 litres d’eau. Les mégots de cigarettes, plus précisément leurs filtres, sont composés de matière plastique, l’acétate de cellulose. Notre but est d’utiliser ce dernier comme substrat, i.e. nutriment en le dégradant par la bactérie E. Coli.
L’objectif de cette expérience est d’évaluer la viabilité des bactéries E. Coli exposées aux mégots de cigarettes et à leurs composants toxiques.
Pour cette expérience, deux essais différents ont été réalisés, soit en conditions aérobies, soit en conditions anaérobies, c’est-à-dire avec ou sans oxygène.
Le premier test consistait à examiner la toxicité des fibres d’acétate de cellulose sur les bactéries. Trois différents nombres de filtres ont été lavés dans la même quantité d’eau, correspondant à 60, 35 et 10 mégots par litre. À des fins de comparaison, un filtre propre non fumé et un filtre fumé qui n’a pas été lavé ont été ajoutés à l’expérience. Tous les échantillons de fibres d’acétate de cellulose ont été introduits dans des cultures de bactéries E.Coli. Ces cultures ont ensuite été incubées à une température optimale pendant 1 à 2 jours tout en mesurant régulièrement leur croissance.
Le deuxième test consistait à examiner la toxicité sur les bactéries de l’eau de lavage, après l’étape de dégorgement des filtres. Une quantité spécifique de filtres a été lavée, correspondant à 120 mégots de cigarettes par litre, pendant une journée. L’eau polluée a ensuite été récupérée et des dilutions distinctes de cette dernière ont été effectuées. Chaque échantillon de dilution a été introduit dans différentes cultures de bactéries E.Coli. Ces cultures ont ensuite été incubées à une température optimale pendant 1 à 2 jours tout en mesurant régulièrement leur croissance.
Nous pouvons conclure de cette première expérience que les différentes conditions dans lesquelles les filtres de mégots ont pu être introduits dans les bactéries sans les tuer. De plus, les bactéries exposées ont été capables de se développer malgré la toxicité dégagée par les filtres de mégots. Ces résultats sont positifs pour notre projet, étant donné que la résistance à la toxicité de nos bactéries a été déterminante pour le bon fonctionnement de notre projet.
Notre prochaine étape serait d’évaluer la dose létale de polluants résiduels de mégots à laquelle aucune bactérie n’ait survécu.